Si vos pas estivaux vous conduisent jusqu’en Suisse, vous pouvez faire une halte à Fribourg (Freiburg pour les germanisants). Plutôt connue pour l’art médiéval et pour le célèbre espace Jean Tinguely-Niki de Saint Phalle, Fribourg s’encanaille jusqu’au 9 juillet en accueillant une pointure de l’art numérique, Ryoji Ikeda. Oui, Ryoji Ikeda est à Fribourg, au musée d’art et d’histoire. Et entre deux buvettes d’Alpages vous pourrez aller voir/écouter Code-verse, une des oeuvres très importantes du célèbre artiste japonais.
Ryoji Ikeda, c’est qui ?
Installé à Paris, l’artiste japonais a commencé sa carrière dans la musique comme… DJ. De le techno/électro au numérique il n’y a que quelques claviers et Ryoji Ikeda est devenu au tournant des années 2000 un des acteurs majeurs de la musique numérique. Il est aujourd’hui un représentant de ce que les experts appellent la « scène minimaliste électronique ». Son art est sonore, visuel et s’inspire des mathématiques. Il est lauréat du prix Golden Nica décerné au festival Ars Electronica de Linz. Si vous poussez vos pérégrinations jusqu’en Autriche, vous pourrez assister au festival début septembre.
Code-verse à Fribourg
Jusqu’au 9 juillet dans le cadre du Musée d’art et d’Histoire, est donc présentée la fresque numérique Code-verse. Boucle visuelle de vingt mètres de long, faite de codes informatiques, de vagues de chiffres, de sons… Code-verse est une sorte de poème mathématique et algorithmique très curieux et très obsédant.
S’immerger
Comme toujours, il y a l’art et le « discours sur l’art » et les oeuvres contemporaines font parfois l’objet de commentaires un peu abscons. Mais le travail de Ryoji Ikeda va bien au-delà de l’habituel snobisme culturel. En ce sens, il mérite intérêt. L’art numérique est immersif. Alors, il faut s’immerger…