Le réseau fibre optique est une infrastructure de référence en France comme support des services de Télécoms. Dans un contexte de croissance des déploiements et des abonnements, élus, opérateurs et utilisateurs alertent régulièrement l’ARCEP via une plateforme dédiée. Et les dysfonctionnements sont nombreux. Utilisateurs débranchés au profit d’un nouvel abonné, dégradation des armoires de rue, déconnexions temporaires, difficultés de raccordement, etc. Des difficultés sont observées sur l’ensemble des réseaux. L’ARCEP a donc mis en place un Observatoire de la qualité des réseaux. La première édition vient d’arriver et les opérateurs n’en sortent pas indemnes. Selon le principe du « name and shame » l’ARCEP délivre ainsi ses premiers cartons rouges en matière de fibre optique.
De grosses disparités territoriales
Pour objectiver les difficultés, l’ARCEP suit l’évolution, par réseau et par département, du taux mensuel d’échecs au raccordement. Et dans certains départements, la situation n’est pas brillante. Calvados et Haute Savoie affichent un taux d’échecs au raccordement supérieur à 11%. En région parisienne, en Loire Atlantique, en Moselle, la situation, n’est guère plus brillante. Dans ces secteurs, la moindre intervention d’un technicien sur une armoire suscite l’inquiétude de toute la rue concernée.
Taux d’échecs au raccordement par département
Taux de pannes par département
Les cartons rouges
Finies les circonvolutions. Finies les précautions oratoires. L’ARCEP adresse nommément ses cartons rouges aux opérateurs de la fIbre. On identifie clairement les réseaux les moins performants. Et certains, Altitude, Free, Altice ne sont pas à la fête. Malgré un plan d’actions élaboré dès 2020 pour améliorer la situation, les résultats ne sont pas à la hauteur. L’ARCEP espère que le « name and shame » remettra les choses à l’endroit. Peut-être…
Taux d’échecs au raccordement par réseau
Source : ARCEP, Observatoire de qualité des réseaux en fibre optique
Taux de pannes par réseau
Mettre la pression
L’ARCEP joue parfaitement son rôle de « gendarme » des Télécoms. Pour cela, elle change de méthode en publiant les noms des réseaux peu performants. Le fait est nouveau. L’efficacité du « name and shame » est attendue pour régler enfin les problèmes de qualité. L’Observatoire de l’ARCEP sera mis à jour chaque trimestre. La pression est maintenue…